Deux habitudes en communication à oublier (et qui ne sont vraiment pas stylées)

Naindouba William

7/22/20252 min read

En scrollant sur les réseaux, certaines tendances sautent aux yeux, et d'autres devraient vraiment être repensées. J''aimerais aborder deux habitudes que je considère obsolètes, et qui font plus de tort que d'avantage.

1. Les graphismes trop chargés de dénominations pour annoncer des résultats
On les identifie facilement : ces créations où une trentaine de noms s'entassent sans ordre ni transparence. But ? Communiquer les noms des individus sélectionnés pour un programme ou une sélection.
Mais soyons francs : Qui prend vraiment le temps de lire tous ces noms ?
Et qui se sent véritablement apprécié dans tout ça ?
Il est probable que les personnes concernées auraient davantage apprécié un courriel personnalisé, un message direct en somme, une démarche qui soit humaine et engageante. Au lieu de cela, nous transmettons une information dépourvue de chaleur, impersonnelle, et fréquemment submergée dans le flux d'actualité.
Une alternative préférable ?
À la place, je privilégierais d’abord une notification privée par email ou message direct car ma cible principale se trouve justement sur cette liste. Cela me permettrait d’ouvrir un canal de communication personnalisé, propice à une meilleure interaction et à une information plus claire.

Ensuite, je pourrais envisager une diffusion publique plus soignée, avec :

  • un visuel épuré et lisible,

  • un lien vers un fichier complet pour consulter la liste dans son intégralité.

Et surtout, aller plus loin que la simple annonce en :

  • mettant en avant certains profils,

  • partageant des histoires d’impact inspirantes,

  • proposant de courtes vidéos ou mini-interviews.

Bref, une approche plus humaine, plus stratégique et beaucoup plus engageante

2.Le personal branding ultra-forcé : quand l’authenticité devient un produit

En tant qu'utilisateur actif de LinkedIn et observateur minutieux des dynamiques de communication numérique, je constate une tendance qui, sur le plan personnel, me déplaît de plus en plus : l'excès de personal branding.
Je fais référence à ces posts qui, sous le prétexte de l'authenticité, semblent davantage être un scénario orchestré pour faire le buzz. Le modèle est fréquemment identique :
"J’ai échoué 10 fois."
"Je n’avais plus rien."
"Et puis j’ai appris une leçon précieuse..."

Et sous cette présentation : un appel à l'action, une leçon de morale simpliste, ou une connexion vers un service commercialisé.

Je n’ai rien contre le fait de raconter son parcours. Bien au contraire : j’admire les récits qui inspirent, qui partagent des doutes, des échecs, des virages inattendus. Mais ce qui me gêne, c’est l’instrumentalisation de la vulnérabilité.
Quand on commence à jouer la sincérité comme un levier marketing, on perd en crédibilité. La frontière entre communication personnelle et storytelling de façade devient floue.

Et je pense que le public n’est pas dupe. Cette surenchère d’histoires formatées finit par produire l’effet inverse : une lassitude, voire une méfiance, face à des récits qui sonnent plus comme un pitch que comme une part de vérité.
Selon moi, il est nécessaire de réapprendre à partager sans arrière-pensée. À s'exprimer pour établir des connexions, pas simplement pour avoir un impact. À diffuser parce qu'on a quelque chose d'important à partager, et non pas uniquement pour satisfaire un algorithme.
La véritable sincérité n'a pas besoin de faux-semblants.
Et je suis fermement convaincu que le personal branding ne devrait pas occulter l'individu.